La vallée de Fairy Creek (Ada'itsx) s'étend sur le territoire de la Première nation Pacheedaht, dans le sud-ouest de l'île de Vancouver, et son écosystème de forêt ancienne prospère grâce à un feuillage luxuriant, des troncs d'arbres anciens et une faune variée. Cependant, les tronçonneuses et les tracteurs de la société forestière Teal Jones perturbent cet équilibre en transformant ce havre de paix écologique en chaussée pour leur projet de construction d'une route. Au milieu de ce tumulte, FAIRY CREEK de Jen Muranetz capture les vastes protestations collectives contre cette exploitation forestière destructrice : un mouvement qui a donné lieu à la plus grande manifestation de désobéissance civile de l'histoire du Canada et à l'arrestation massive de 1200 personnes.
Le film rassemble des séquences viscérales de première ligne montrant des activistes confrontés à une injonction imposée par la GRC, protestant du sol au ciel alors que les bloqueurs forment des barrières avec leurs corps et que les canopées de la forêt des planteurs d'arbres sont assaillies par des agents déployés à partir d'hélicoptères. Tissant ensemble un éventail de perspectives, FAIRY CREEK est un portrait urgent et déchirant de la résistance collective qui explore simultanément les contradictions d'un mouvement de masse de désobéissance civile. Rapidement, un conflit d'intentions émerge, partagé entre la souveraineté des terres indigènes et la préservation des forêts anciennes. Avec nuance, Muranetz saisit les divisions entre les manifestants des colons et les activistes indigènes. Le film élucide également les désaccords profonds entre les jeunes Pacheedaht et leur conseil de bande, réfutant l'idée fausse d'un point de vue indigène monolithique. FAIRY CREEK dépeint cette lutte historique pour la défense des forêts anciennes du Canada comme un dialogue de voix, où l'unité et le désaccord constituent un mouvement en pleine croissance.