Conçu au fil d'un laboratoire de création de neuf mois conçu pour un groupe de travailleuses domestiques victimes de violence au travail, Dea – mis en scène par l'artiste multidisciplinaire Alberto Gerosa – est un rare exemple de (néo)réalisme hongkongais, réalisé dans l'indépendance la plus totale. Dans ce portrait Dardennesque d'une jeune femme indonésienne, Gerosa rend visible la vie de ces travailleuses étrangères qui permettent à la classe moyenne de s'épanouir; de ces travailleuses qui élèvent les enfants et font les courses tout en subissant toute la violence économique d'Hong Kong.