Dans un paysage jonché de gigantesques vestiges technologiques, sous les rayons inquiétants d'un astre solaire mécanique, deux jeunes gens aux chevelures blanches errent sans but, chacun de son côté. Le garçon, adolescent, est un guerrier cynique, et la petite fille est la gardienne d'un gros oeuf dans lequel elle croit fermement qu'une créature angélique s'apprête à voir le jour. Leurs chemins se croisent dans une contrée où il n'y a pas âme qui vive, et un lien s'établit entre eux, malgré leurs perspectives diamétralement opposées. Ils décident de poursuivre ensemble leur voyage. Ces deux êtres brisés sauront-ils protéger l'oeuf mystérieux?

Il y a 40 ans exactement, quand ANGEL'S EGG sortit directement dans les clubs vidéo, c'était une anomalie pratiquement sans précédent : un anime japonais destiné non pas à la consommation de masse, mais plutôt à l'art pour l'art. Regorgeant de symbolisme, d'allégories, d'allusions subtiles, et avec très peu de dialogues, cette oeuvre n'a pas obtenu un succès retentissant. Mais dans l'ombre, une petite communauté a toujours soutenu qu'il s'agissait là d'un rarissime et légendaire joyau de l'anime. ANGEL'S EGG est un film crucial qui a ouvert la voie à deux des plus gros noms du genre : Mamoru Oshii (Ghost in the Shell) et le directeur artistique Yoshitaka Amano (Final Fantasy). (Fantasia)



